PPA - Information de l'AFSCA (13/12/18)

Le 14 décembre 2018

Peste porcine africaine

 

Le 14 septembre, nous vous informions par mail de la confirmation de la présence de la peste porcine africaine (PPA) chez les sangliers dans la région d’Etalle.

Rapidement après cette découverte, une zone officielle dite « infectée » de 63.000 ha a été délimitée par la Commission européenne après concertation avec les Autorités belges.
Les contours de ce territoire ont été déterminés en tenant compte de l’épidémiologie du virus de la PPA, du comportement des sangliers, de l’emplacement des massifs boisés et des barrières naturelles ou artificielles existantes.

Cette « zone infectée » a ensuite été divisée par la Région wallonne en 3 « zones » opérationnelles, à savoir les zones noyau, tampon et d’observation renforcée. Des mesures spécifiques, propres à chaque zone, ont été imposées.

Le 27 novembre 2018, la Commission européenne a remplacé cette « zone infectée », sur base de la législation européenne et après concertation avec les autorités belges fédérales et wallonnes par deux zones distinctes : une « zone I », à faible risque et une « zone II », à risque élevé.

Il est important de préciser que cette nouvelle décision de la Commission européenne n’est pas due à une dégradation de la situation chez les sangliers ni à une augmentation du risque. Elle est imposée par les procédures européennes qui existent dans le cadre du zonage et des mesures de protection contre la PPA en fonction du risque identifié.

 

En date du 7 décembre, 594 sangliers ont été prélevés dont 499 dans le périmètre infecté. 205 carcasses se sont révélées viropositives. Ces dernières se concentrent toujours en zone II, essentiellement autour des villages de Buzenol et Ethe ainsi qu’au niveau du camp militaire de Lagland. 186 sangliers ont été tirés dans la Zone d’Observation renforcée et 28 individus dans la zone de vigilance. Tous ces cas étaient négatifs. (Source : communiqué de presse du Ministre Collin)

 

Zonage et mesures liées à la gestion des sangliers,
en application depuis le 28 novembre 2018

(source : cabinet du Ministre Collin)cfr carte

 

Zone I périphérique, à plus faible risque :

- Au Sud : Zone d'observation renforcée

* interdiction de nourrissage,
* recherche active de cadavres et de sangliers afin de les détruire et les analyser,
* autorisation de certains modes de chasse (dites silencieuses),
* sangliers :

  • obligation de destruction pour dépopulation
  • tout sanglier abattu doit être analysé PPA puis détruit (pas consommé)
  • de strictes mesures de biosécuritédoivent être appliquées,

* circulation et exploitation forestière autorisée en journée uniquement.

 

- Au Nord : Zone de vigilance

* aucune restriction de circulation, de travaux forestiers et de chasse pour les gibiers (autres que le sanglier),

* obligation de supprimer si possible la totalité des sangliers, interdiction de mettre les carcasses des sangliers abattus sur le marché et obligation de les transporter dans l’un des deux centres de collecte ouverts spécifiquement à 6860 Vlessart et à 6820 Florenville (les autorités wallonnes se chargeront des prélèvements pour analyses et de la destruction des carcasses).

Zone II centrale, à haut risque :

= Zones noyau et tampon

* interdiction de chasse, de nourrissage, de circulation et d'exploitation de la forêt (professionnel et à titre de loisir),
* recherche active de cadavres de sangliers afin de les détruire et les analyser,
* installation d'un réseau de clôtures autour de la zone.

 

Au-delà de ces zones,une surveillance accrue est nécessaire sur tout le territoire belge. Il faut informer les autorités de tous les cadavres de sanglier découverts (ces autorités se chargent des prélèvements de la réalisation des analyses ainsi que de l’évacuation des cadavres).

Tout sanglier retrouvé malade ou mort doit être signalé au point de contact :

·         en Wallonie, au SPW : tel 1718 ou 0800/20.026,

·         à Bruxelles, au service Info-environnement : tel 02 775 75 75,

·         en Flandre, à l’ANB : https://www.natuurenbos.be/beleid-wetgeving/overlast-schade/ziekten-bij-het-wild-levende-dieren/monitoring-van-ziekten-2.

Le transport du cadavre sera fait par un agent du DNF, de Bruxelles Environnement ou de l’ANB en respectant les règles de la biosécurité.

 

« zone I » (zone d’observation renforcée + zone de vigilance)

« zone II » (zones noyau et tampon)

 

Compte-tenu de vos activités de surveillance de première ligne, l’Agence souhaite attirer votre attention sur les lésions évocatrices de la PPA, à savoir :

  • hématomes localisés autour des oreilles, le museau ou généralisés (reins, muscle, peau,…),
  • hémorragies des ganglions lymphatiques, rate augmentée de volume,
  • excès de liquides dans les cavités thoracique et abdominale.

 

Si, lors de l’examen, vous soupçonnez être en présence d’un sanglier infecté, il est primordial de ne pas toucher la carcasse, ni de la déplacer. Dès lors qu’un cas de PPA est suspecté, il est nécessaire d’en faire une déclaration immédiate auprès d’un des points de contact repris ci-dessus et de passer à une désinfection approfondie de tous les outils, vêtements, véhicules,… avec des biocidesefficaces contre le virus de la PPA. L’autorité régionale compétente vous conseillera à ce niveau. C’est une mesure des mesures de biosécuritéessentielles que vous pouvez retrouver sur le site de l’Agence.

Afin d’empêcher la propagation de la PPA, il est essentiel d’appliquer partout en Belgique les mesures pertinentes de biosécurité.

 

Vous trouverez plus d’informations sur les liens suivant :

http://www.favv-afsca.be/ppa/

http://www.wallonie.be/fr/actualites/mesures-de-lutte-contre-la-peste-porcine-africaine

https://www.vlaanderen.be/nl/natuur-en-milieu/dieren/afrikaanse-varkenspest-belgie

https://environnement.brussels/thematiques/espaces-verts-et-biodiversite/la-biodiversite/faune/mammiferes/le-sanglier

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De nombreux chasseurs s’interrogent sur les risques que la maladie de la langue bleue fait courir aux grands ongulés sauvages de nos forêts. Interrogée par nos soins, la professeur Annick Linden, du laboratoire de la Faune sauvage de l’Université de Liège, nous donne les précisions suivantes :

La maladie de la langue bleue est une maladie virale (Orbivirus) qui concerne les ruminants et qui est transmise par de petits insectes, des culicoïdes.

En toute logique, les cervidés sont ou vont être infectés, comme pour le BTV_8, mais jusqu'à présent, aucun évènement de mortalité ne nous a été rapporté.  Il faut rester vigilant, car la virulence peut varier d'un sérotype à l'autre.

Les chasseurs qui trouveraient un ou plusieurs cadavres de mouflon, cerf ou chevreuil sont invités à les déposer dans congélateurs disposés en Wallonie à cet effet : http://www.faunesauvage.be/faune-sauvage/?page_id=9229

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