Soutenons nos agriculteurs

Le 6 mars 2017

En réaction au lancement de la campagne "Jours Sans Viande", qui invite les Belges à réduire leur consommation de viande et de poisson pendant 40 jours par souci écologique, la Fédération wallonne de l'Agriculture (Fwa) lance "40 jours pour soutenir nos agriculteurs". Sur le site web de l'initiative www.jesuisagriculteur.be, la Fwa contre-argumente les points développés par l'opération désormais rivale. Les organisateurs invitent également les citoyens à souscrire à une motion de soutien afin de défendre l'agriculture locale belge.

En six points, la Fwa s'en prend aux arguments développés par la campagne "Jours Sans Viande" et explique pourquoi elle est convaincue que consommer moins de viande ne va pas réellement améliorer l'état de notre planète.

La Fwa démonte notamment l'argument de la déforestation qu'implique la consommation de viande, "non valable", selon la Fédération, puisqu'"on ne déforeste pas en Wallonie". Le bétail wallon est élevé en plein air, rappelle-t-elle, "ce qui signifie que l'éleveur doit disposer pour son bétail d'une surface suffisante pour qu'il puisse paître et se nourrir".

La Fwa conteste ensuite les chiffres relayés par la campagne "Jours Sans Viande" selon lesquels huit kilos de fourrage sont nécessaires pour produire un kilo de viande de boeuf. "Ces chiffres ne correspondent pas du tout à ce qui se fait chez nous. Les bovins se nourrissent essentiellement d'herbe: pour un kilo de boeuf, on compte 25 kilos d'herbe et deux kilos de complément".

La Fédération aborde plus loin l'argument des gaz à effet de serre. "Notre agriculture occupe près de 50% du territoire et produit 10% des gaz à effet de serre. Parmi ces 10%, l'élevage de ruminants est responsable de 6% des GES. À titre d'exemple, le chauffage de nos domiciles est responsable de plus de 13% de ces GES, et nos transports plus de 14%", souligne-t-elle.

30 litres par jour

Par ailleurs, là où "Jours Sans Viande" estime qu'un kilo de viande exige 15 000 litres d'eau, la Fwa indique qu'un bovin boit en moyenne une trentaine de litres d'eau par jour. "Durant sa vie, il consommera environ 20 000 litres d'eau. Donc s'il donne 350 kilos de viande, chaque kilo de viande aura 'coûté' au grand maximum 60 litres d'eau en consommation directe".

L'opération attaque également les alternatives proposées par les organisateurs de "Jours Sans Viande", telles que manger du tofu, des pois chiches et des lentilles, "des aliments en grande majorité produits hors Europe et donc pas plus favorables à l'environnement que la viande", selon la Fwa. "Notons au passage que parmi les sponsors de la campagne 'Jours Sans Viande', on compte une entreprise qui vend ses conserves et surgelés chez nous, mais n'utilise pas le moindre kilo de légume produit sur notre territoire", pointe encore du doigt la Fédération.

Pour consommer responsable et préserver l'environnement, la Fwa appelle dès lors à favoriser les produits locaux, de saison et faits maison, que ce soit pour la viande ou pour d'autres aliments.

Elle invite en outre les bouchers et acteurs de la grande distribution à contribuer à cette campagne en apposant une affichette de la campagne sur leur commerce en guise de soutien.

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Veille sanitaire du gibier - Service Santé et pathologie de la Faune sauvage de l’Uliège

Dans le cadre de la veille sanitaire menée par le Service Santé et Pathologie de la Faune sauvage de l’Uliège (sous convention avec la Région wallonne), nous vous rappelons l’importance de signaler et transmettre les carcasses animales retrouvées mortes ou achevées sur le terrain, afin d’en analyser les causes et de suivre l’évolution des maladies en Wallonie. Nous vous invitons à sensibiliser les personnes autour de vous  à cette démarche, en particulier pour les espèces de gibier, qu’il s’agisse de grand ou de petit gibier, de gibier d’eau ou d’autre gibier.

En savoir plus : ICI

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Nouveau diamètre autorisé pour les munitions alternatives

L’arrêté ministériel du 25 août 2025, désormais publié au Moniteur belge, modifie la réglementation wallonne sur l’usage des munitions dans les zones humides et dans un rayon de 100 mètres autour de celles-ci.
Désormais, les munitions alternatives au plomb peuvent contenir des grenailles jusqu’à 5 mm de diamètre.
Cette évolution, demandée par le Royal Saint-Hubert Club de Belgique, vise à garantir une efficacité balistique suffisante pour les matériaux non toxiques, dont la densité est inférieure à celle du plomb.
Cette mesure a pu surprendre chasseurs et armuriers : un diamètre de 5 mm correspond en effet à un plomb “4/0”, inhabituel dans la chasse au petit gibier. Il ne s’agit pas pour autant d’utiliser du plomb de 5 mm, mais bien de permettre aux munitions sans plomb (acier, bismuth, tungstène, etc.) de conserver leur pouvoir vulnérant.
En pratique : le plomb reste interdit dans les zones humides, mais les chasseurs peuvent désormais employer des substituts jusqu’à 5 mm, sous réserve de respecter les règles générales de sécurité et les usages adaptés à chaque type de gibier.

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La sécurité, priorité absolue en saison de chasse

La saison est désormais bien lancée depuis le 1er octobre, et les week-ends s’enchaînent sur toute la Wallonie. C’est le moment idéal pour rappeler que la sécurité reste la priorité absolue de chaque chasseur. Préserver l’intégrité de tous – chasseurs, traqueurs, invités et autres usagers de la nature – est une responsabilité individuelle et collective.
Parce qu’un seul incident peut ternir l’image de notre passion et compromettre l’avenir de la chasse, il est essentiel de garder à l’esprit les bons réflexes à chaque sortie. Le RSHCB vous invite à relire et à appliquer les 10 règles d’or de la sécurité, garantes d’une pratique exemplaire et respectueuse.
 
1. À la maison, mon arme et mes munitions sont rangées séparément de façon à ce que nul ne puisse s'en servir.
2. Je connais, j’entretiens mon arme et je m'entraîne à l'utiliser.
3. À la chasse, mon arme est toujours déchargée avant et après l'action de chasse proprement dite.
4. Je manipule mon arme en toute sécurité, canons vers le sol ou le ciel, arme déchargée pour passer un obstacle.
5. Je m'équipe toujours de manière à être vu par mes voisins de chasse. Je m'assure bien que c'est le cas.
6. En action de chasse, je tiens compte de mon environnement : routes, chemins, maisons, bétail, relief, végétation, météo,...
7. En battue au grand gibier, je respecte l'angle de 30° dans lequel toute visée et tout tir sont à proscrire.
8. Je ne tire que si j'ai formellement identifié le gibier.
9. Je ne baisse jamais ma vigilance. En cas de doute, je décharge mon arme.
10. J'accueille avec courtoisie et arme déchargée les promeneurs et autres utilisateurs de la nature.

 

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